Pomme pourrie posée par terre
près d’une pierre,
pommée
au pied d’un petit pommier.
Pauvre pomme à peau
plissée,
plantée là, pleine de pus,
peinte au sépia,
piquée de points profonds,
imprégnée de pluie pulsant du
plafond
pâle placardé plus haut,
perdue pour la pâte et
la compote !
Privée de parti-pris, proie pitoyable
par
les prédateurs prête à périr,
pressés de la prendre, la
peler et la pétrir.
Pulpeux pommeau sous pression
poisseuse
d’empreintes pointues la perforant.
Pomme
prosélyte de pensées primaires
propageant à pleins poumons
palpitants
le principe putride de peloter et pincer ;
éperdue
porte-parole du premier pêcheur
à paumes plaquées, priant le
prince
que perdure son printemps possessif !
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