Alors que tu t’éveilles,
tari ton sédatif de la veille,
tu
entends un boléro
de flocs sur la piste au carreau :
il
pleut !
Tu t’approches de la fenêtre
et il te faut bien
reconnaître
qu’à la bande son correspond
l’image !
Pitoyable, le teint gris et en nage,
le
ciel est mal en point :
agité, il transpire à gros
grain
sous une épaisse ouate
froissée, oppressante et
moite.
À défaut d’un médicament,
tu te dis qu’avec
du temps,
le calme aidant, il ira mieux
et recouvrera son
beau teint bleu.
Car souvent le repos
est le meilleur
remède à bien des maux
qui guérissent ainsi
d’eux-mêmes,
comme se résout tout seul un problème
dès
que l’on cesse d’y réfléchir.
Bref, laisse le ciel se
rétablir
au lieu de vainement t’épancher
– et
retourne donc te coucher !
Et comme tu replonges,
les yeux clos grands ouverts sur des
songes,
tu oublies le boléro
des flocs sur la piste au
carreau
– qu’il pleut !
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