Discrètement,
depuis
un
temps flou,
le jour a vacillé puis s’est éteint, telle une bougie
vaincue dépose
aux
pieds de
la nuit les armes
fumantes
de
son dernier soupir.
Dans
la chambre, jamais
tout
à fait obscure,
se
referment
alors
les
orifices
du
visage, tombent
les rideaux de peau.
Les
bataillons
ciliaires
serrent
les
rangs aux frontières,
vibrant
sous la pression
de
tenir
occultées
les
cloisons
étanches,
pendant
que
dehors
menacent les lueurs
zombies
à
la traîne,
attirées
par
l’odeur
du
sang
au
fond des globes oculaires.
Et
tandis
que
les
portes
claquent
au
nez
des
retardataires,
plongeant
la salle dans le noir,
là-bas,
tout là-bas, bien
après
les rétines,
branchés à
l’estuaire
des nerfs optiques sur
le courant d’une pile insomniaque,
s’ouvrent
les
yeux
ne
clignant
pas,
rougis
à
suivre en boucle obsédante, sur
grand écran mnémonique,
le long-métrage scintillant
de
la nouvelle
séance
blanche.
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Et l'angoisse tournicote sur l'écran comme nuée de corbeaux...vaincue la volonté de dormir lève la tête: punaise, il est trois heures du matin. Et pourtant hier soir, la pluie m'a bercé.
RépondreSupprimerBonjour Dé, mieux que du café (et pourtant j’en ai déjà bu plus que de raison !) ton petit mot matinal garde mes yeux ouverts. C’est toujours si agréable de te lire, comme la première odeur des croissants chauds qui met en appétit pour dévorer le reste de la journée. Tu es ma viennoiserie, ma gourmandise du matin, et je te croque à pleines dents ;-) Bises pour accompagner ta belle journée croustillante :-)
SupprimerSourire! J'ai le même plaisir à te lire sois en sûr :)
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