Je suis si fatigué.
Grand j’écarquille les battants d’un
bâillement ridicule.
Et les gonds de ma mâchoire
bloquée grincent aux pathétiques efforts pour gober dans le
noir ma dose de sommeil. Mais je n’entends que le bourdon
ailé de cette noctuelle vibrant autour de moi, et qui me
nargue et me tient éveillé, titillant mes sens inutiles sans
jamais se laisser goûter. Je ne réussis qu’à claquer des
dents sur la peau blanche d’une mono-pensée pyrogène qui
lance à répétition sa fusée éclairante, et joue à faux
soleil clouant la lune au fond de son lit, pour que demeurent mes
songes en leur chrysalide moite, tels des vampires endormis sous
leur stèle en plein jour, pour le reste de la nuit !
Impossible de fermer l’œil…
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