2013-06-15

"Jeux d’idéaux…"


Quand sous astre électrique
Je me change en un dieu
Et m’invente des mondes
Enfin à ma merci
Mes caprices liquides
À petits jets tourmentent
Des déserts assoiffés
Du bout d’un ongle noir
Je draine de ma nuit
Sur le sable éclatant
Irriguant la peau blanche
De méandres distraits

Jusqu’à las de ce jeu

Que je ne peux pas perdre
Pas plus que remporter

Chasse alors les nuages
Froisse le paysage
Au fond de ma corbeille

Et range mon stylo

2 commentaires:

  1. Au fond quel pouvoir que l'écriture entre nos mains...dieux et déesses je n'y avais pas songé. Je veux bien t'élever un temple mon ami :)

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    1. Bonjour Dé :)
      J'ai toujours pensé que les mots avaient un pouvoir de suggestion unique et inégalable parce que le langage est intimement connecté à la pensée donc à l'imaginaire. Lorsque l'on écrit, pour peu que l'on trouve les mots, rien n'est impossible, n'importe quels mondes, êtres, circonstances sont imaginables. Le réel n'entre pas en ligne de compte, n'est plus une limite. Chacun peut jouer à Dieu ! Et si temple il y a, il ne peut être que celui des pages noircies et livrées à la dévotion des lecteurs-disciples :)
      Merci & bise
      David

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