Cheminement
hors points de repère,
abîme des yeux au fil des rivières,
le
dos à soulever chaque pierre
sale : l’espoir répété
sous terre
d’aérer l’éclat augurant la lumière
d’un
combien précieux minerai d’enfer ;
puis à mains nues
s’écorcher de l’extraire,
puis en fondre la matière
première
sonore d’un vibrant chant stellaire
mis en
musique par l’univers,
au royaume affranchi de frontières
où
des orages immobiles, sans tonnerre
essorent un ciel noir
luisant de poussière
inondant de pigments les
pouponnières
immenses des futurs vents solaires.
Naufrage de l’esquif solitaire
cherchant l’ultime harmonie à
faire :
le sublime chef-d’œuvre unitaire
à bomber
le sens d’une survie précaire,
pour qu’il reste au moins
cette prière
aiguë fichée en plein cœur du désert
comme
une belle tombe étrangère
oasis qui dresse en haute mer
son
écueil sauvage cerné de colère ;
où, accomplie leur
orbite polaire,
viendront se poser aux côtés de
l’hiver
d’insolents oiseaux qui échaufferont l’air
froid
de leurs vagissements funéraires
hissant en buée drapée sur
l’atmosphère
les couleurs d’un thrène
aux franges lunaires.
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