Voilà ! De son étambot
majuscule à son étrave corpuscule, ton navire est désormais
verrouillé : une île appareillée, toute amarre larguée.
Sauf ce fil qui persiste entre pantin et marionnettiste, se
tend comme la nef se fond en l’horizon, comme un nouveau creux
agrandit ta maison.
Resté à quai, tu brandis un
mouchoir, cherchant des yeux l’autre bout de l’au
revoir. Impression de déjà-vu, de sans issue, d’être
soudain toi-même ces deux doigts de tissu hissés, affalés,
cette piètre voile de chiffon usé que tu claques au vent jusqu’à
la nausée ; jusqu’à l’angoisse qui te submerge : du
souffle t’arrachant des bras de la berge !
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La photo est magnifique, et j'emporte un bout du texte dans la petite poche secrète de mon coeur. Bise cher David, j'espère que tu vas bien :)
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