Dépendance de la tête
À sa dose de mots
Purs impurs
Qu’il lui faut
Peu importe
S’injecter
Perles noires suées
Au front des feuilles
Moites de phrases giclées
En paragraphes à grossir
Les flots chapitrés
Jusqu’aux volumes tumultueux
Lignes aspirées
De substance addictive
Troublant un laps d’onde
L’océan cérébral
Avant naufrage des termes
Vers l’oubli abyssal
Sauf l’encre parfois
Remonte une épave
Arrachée du fond
Par la mémoire-chalut
Traînée sous un sillage
D’aventure inspiré
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Il y a peu j'étais persuadée de ne plus jamais écrire, je me le disais, me l'affirmais et voilà que je recommence à noircir au crayon à papier (j'aime le bruit de la mine de graphite sur le papier, tu sais, ce bruit soyeux) mon cahier. Il suffit d'un silence pour que les mots se précipitent, il y a quelque chose de bavard en moi, d'avide de communiquer, de transgresser le penchant à la solitude, à l'isolement.Même quand j'écris des choses tristes c'est gai, écrire plaisir.
RépondreSupprimerCela fait bien longtemps que je ne noircis plus de papier avec mon crayon, le clavier et l'écran les ont remplacés. Mais je n'en oublie pas pour autant le bruit soyeux de la plume ou de la mine affrontant le grain de la feuille offerte. Quelle que soit sa forme l'écriture est un plaisir. Un plaisir solitaire dont on ne partage que le résultat, parfois. L'acte d'écrire, comme pour moi l'acte de photographier, est jubilatoire. Il est une délivrance du trop plein de la tête. Un acte qui épuise, qui essouffle, comme une longue course à pied sans but précis. Juste pour le plaisir de ressentir le vide réparateur d'une grande fatigue. C'est comme une drogue, avec le temps je ne peux plus m'en passer. Et alors que je parle très peu d'habitude, je ne cesse de bavarder... du bout des doigts ! Nous avons cela en commun je crois, Désirée. Comme une espèce à part ;-)
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