Je vous devine en mes fêlures, Parmi ce noir où vous vivez De la substance de mes plaies, Forçant ouvertes mes blessures.
Ai-je en vue la paix de l’oubli Qu’aussitôt vos sucs corrosifs Rongent dans mon cerveau à vif Le frein de sa coite embolie.
Je vous sens, sangsues obsédantes, Ramper au fond de ma mémoire, Y laissant vos traînées sanglantes ;
Peuple de langues assoiffées Que mes nuits blanches font mouvoir, Pompant mes perles de suée ! |
Très belle noire atmosphère, oserai-je te dire que ce texte m'évoque du Poe? Ou Baudelaire écrivant avec son immense talent son inénarrable "Charogne"...c'est d'un beau noir luisant ces quelques vers là. :)
RépondreSupprimerMerci Désirée pour ce très beau compliment qui me touche d'autant plus que les références que tu cites ont pour moi une valeur toute particulière !
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