2012-10-04

"Ces vers nuisant…"

Je vous devine en mes fêlures,
Parmi ce noir où vous vivez
De la substance de mes plaies,
Forçant ouvertes mes blessures.

Ai-je en vue la paix de l’oubli
Qu’aussitôt vos sucs corrosifs
Rongent dans mon cerveau à vif
Le frein de sa coite embolie.

Je vous sens, sangsues obsédantes,
Ramper au fond de ma mémoire,
Y laissant vos traînées sanglantes ;

Peuple de langues assoiffées
Que mes nuits blanches font mouvoir,
Pompant mes perles de suée !

2 commentaires:

  1. Très belle noire atmosphère, oserai-je te dire que ce texte m'évoque du Poe? Ou Baudelaire écrivant avec son immense talent son inénarrable "Charogne"...c'est d'un beau noir luisant ces quelques vers là. :)

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    1. Merci Désirée pour ce très beau compliment qui me touche d'autant plus que les références que tu cites ont pour moi une valeur toute particulière !

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