De l’écume grise des toisons
en
transhumances orageuses
galvanisant les prés bleus ;
de
l’éclipse totale
chaque jour effarouché plus tôt
pour
autant de champs libre à la nuit
qui elle n’a peur de
rien ;
des souffles fraîchissant qui s’enhardissent
et
insinuent partout à tâtons
leurs mains froides en quête de
frissons ;
des oiseaux prêts à appareiller
qui
toutes plumes dehors
tournent leurs poupes becquetant
vers
de moins tristes tropiques
– le temps est venu :
d’amorcer
son repli ;
de s’endormir ;
d’apaiser son
cœur et de le ralentir ;
de réserver son sang à ses
membres enfouis ;
de secouer sa tête ;
de se
dépouiller ;
d’ébouriffer sa chevelure marcescente,
d’y
réveiller les papillons alanguis ;
d’offrir aux
tourbillons qui s’impatientent
des nuées d’ailes
mordorées !
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