Nuit passée à la chaux : au
fond du lit
mon corps fouille le matelas, coincé
par une
âme insomniaque entre les plis
irritants des draps rêches et
froissés ;
j’exhume par cœur une litanie
à
voix haute de souvenirs passés
qui me rassurent, comme ces
manies
trop commodes pour s’en débarrasser ;
ma
chambre se fait mortuaire, crypte
silencieuse colmatée de
bitume,
tel un sépulcre de l’ancienne Égypte ;
et
dans l’air lourd de poussière posthume
erre ma felouque de
pharaon
vers sa flamme au loin : triste machaon.
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Je connais ça aussi, les nuits d'ivoire. Un beau texte, très évocateur. :)
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