Un pas. Un autre. Je ressasse. Marche.
Il ne se passe rien. Seul le temps se déplace. Je casse les
mots de ma pensée loquace. J’agace les pierres du bout du
pied. Je traîne. L’ennui m’enlace. Pourtant il ne me lasse
pas.
Pause. Sur place. En chasse à la
lumière, des clins d’yeux de rapace terrassent mon
regard. Seule brille la peau grasse d’une glace abysse où je
glisse face contre face. Sa surface me réfléchit.
Je réfléchis. Paresse à cet
espace de grâce. Me dépose en silence à l’arrêt de mes
traces.
Jusqu’à ce que mon souffle telle
une plume me tracasse. Je repars. Sans qu’il se passe
davantage. Seule la route s’efface où s’enchâsse ma
langueur.
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Un jour j'ai écrit un petit texte en anglais pour une camarade de blog qui n'avait pas le moral et si ton texte m'y fait penser c'est que le thème en était aussi ces miroirs brisés sur le sol.
RépondreSupprimerRainy day:
I'm passing by the old streets full of rain
Jumping over mirrors broken on the ground,
Wrapped into sadness, and a purple coat
Like candy in chocolate...
I'm waiting for a rainbow.
2007
Tu me parais aussi contemplatif que je peux l'être, en tout cas tu habites pleinement (et bellement) tes instants.
:)