Si vide est la salle du trône !
Tous les chevaliers sont partis,
Leurs pas désormais ne résonnent
Plus sur un sol rendu tapis.
L’un a-t-il trouvé le Saint Graal
Qui mettra un terme à ma quête ?
Ou ont-ils tous péri d’un mal
Étrange ? Ou bien perdu la tête ?
Rechutent mes cents pas autour
De l’incurable table ronde,
Sans espoir de guérir un jour,
Qu’un séisme brise ce monde !
Quand ne répond que le silence
Au bruit de mes lamentations ;
Que l’ennui pour hanter l’absence
D’obsessives apparitions :
Seuls témoins pour mes souvenirs
Factices des hauts faits de ceux
Que j’imagine revenir
Glorieux sous leurs heaumes de preux !
Alors, tant qu’en ma solitude
Je rêve noircir d’une brèche
Le blanc de ma décrépitude,
L’encre au bout de mon épée sèche…
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Boire une potion enchantée, s'ouvrir à une perception extra-lucide, et retrouver la voie du trésor...
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Bon dimanche David.
Poétiquement.
Monsieur de La Palisse n'aurait dit mieux: "Moins on fait de bruit plus le silence s'installe" Et plus le silence est grand plus on si noie dedans. On s'habitue au non-bruit. A cette curieuse solitude parmi des milliards d'individus. Paradoxalement plus les moyens de communications sont faciles, à portée, et moins nous nous parlons.
RépondreSupprimerQuand à ta photo, elle est en parfaite harmonie avec ton texte: l'ombre croque la feuille de lumière.
Bien à toi et fidèlement