Double une feuille de
carbone
Chaque page intacte où
j’écris,
Que mes caractères
non-dits,
L’un après l’autre,
seuls poinçonnent.
Dans la noirceur de sa matière,
Les fils croisés des plaies et rides
Tissent la toile splénoïde
De mes arcanes vasculaires ;
Tandis que le temps en fractale
L’ébrèche, par les échancrures
De sa délétère morsure
Chronique – jusqu’au point final !
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La dernière strophe culmine par le vif de la métaphore sur le temps (renvoyant tellement à ta photo) et toujours cette langue belle , si percutante d'assonances, d'allitérations, hypnotique dans le dire, l'oralité telle une imprécation!
RépondreSupprimerFrançoise
C'est vrai "plaies et rides", boursouflures, souffrance peut-être? Qui peut le dire?Je relisais Barjavel il y a peu, son excellent "La faim du tigre" et il posait cette question qui n'est pas aussi bête qu'on pourrait le croire: puisque la salade est de toute évidence vivante, est-ce qu'elle crie quand on la mâche??
RépondreSupprimerAmicales bises :)