2012-03-19

"L’amer intérieur…"

À force de fixer l’alentour sans le voir
L’horizon s’atténue en un flou camaïeu
Dont la monotonie exaspérant les yeux
Lâche l’imaginaire hors de son écrin noir

Mon âme s’engloutit dans le vide infini
D’un faux ciel d’aquarelle inondé de nuages
Où sont anéantis les traits du paysage
Par le glabre ennuyeux d’un livide vernis

Sur ce vague océan lissé de toute étrave
Ma mémoire fêlée libère ses épaves
Ridicule armada de fétus insoumis

Et tandis que je sombre en l’onde silencieuse
Agrippée par les ongles à la paroi osseuse
Dans ma boîte crânienne une pensée gémit

2 commentaires:

  1. Réponses
    1. Merci Désirée :-)

      Je ne sais pas si je suis un poète complet ni si cela signifie quelque chose - que serait alors un poète incomplet ? J'aime tout simplement écrire et photographier, et de plus en plus associer les deux ; sans autre ambition que de rêver (et peut-être faire rêver) un peu :-)

      À cet égard, ton "Chant du Merle" est envoûtant ! Je vais suivre... :-)

      Supprimer