S’abîmant en la contemplation d’une eau calme, l’âme,
bercée et envoûtée par l’ample ondulation du liquide hypnotique,
finit par se détacher du corps. Tombe feuille morte entre les dunes
mouvantes du miroir déformant.
Frêle embarcation désormais, livrée à elle-même, prend
aussitôt le large et s’éloigne. Vers l’horizon idéal, promesse
de la vague. Et mollement ballottée par les flots qui titubent,
tangue et roule avec eux jusqu’au vertige, ivre de suivre la
cadence de leurs pas de danse.
– Ignorant que ces tourbillons innocents qui l’emportent,
ferment les mailles concentriques d’une toile fatale ; qu’elle
est prise déjà au chant magnétique du maelström béant qui
l’aspire au centre de sa valse !
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Rentrer en exploration intérieur.
RépondreSupprimerOde à notre propre reflet, intéressante introspection David
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