Allant-venant à chaque laps, le
temps te lime par seconde, t’émiette en poudre de ce monde, te
réduisant à un ersatz.
Sans que tu puisses rien y faire, il
te burine ride à ride, entre les plis d’un cuir aride drainant
la fraîcheur de ta chair ;
tout en sirotant ta
mémoire vers un néant de basse-fosse aussi ultime qu’un
trou noir.
Jusqu’au bout de ta corrosion, quand ne
restera qu’un peu d’os à ronger, avant l’occision.
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