Allongé dans la chambre obscure, dos
fripé par le drap fronçant, j’imagine au plafond absent des
utopies que rien n’augure.
Je m’agace au ressac du vent : ses
déferlantes des vallées venues vomir sur le volet pareil
tumulte qu’océan, briser aux bancs de mon cerveau leurs
lancinants rouleaux sonores, haleter sur les champs
de pores leur haleine mouillant ma peau.
Je voudrais m’endormir, à
bout, pourtant les remous m’en empêchent de mon souffle
ajoutant ses flèches aux décochées du vent debout.
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