2012-04-07

"Non-lieu…"

Se trouve un périmètre étrange
Nulle part partout à la frange
Du monde où il se manifeste
Imprévisible palimpseste
Superposant la solitude
En mots serrés aux certitudes
Des étendues contaminées
Hâves du geste éliminé
Médusé dans la concrétion
De la limpide solution
Qui me pend aux lèvres fartées
D’une insondable bouche bée
Du vide éructant un cambouis
Odorant de pensées enfouies
Par la membrane ici poreuse
Brillante d’ondes ténébreuses
Comme si cadrait cet endroit
À un défaut de la paroi
Laissant transpirer en lumière
Une lie d’âme buissonnière

Configuration récurrente
D’une géographie absente
Qui circonscrit le territoire
Du non-lieu trouant la mémoire

6 commentaires:

  1. Belle composition graphique ainsi que le traitement de l'image.

    Du texte que je ressens plutôt comme de nature végétal en opposition avec le brut ordonné des matières urbaines.

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    1. Merci L.S. ! Toujours grand plaisir de t'accueillir ici :-)

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  2. Bonjour David, je crois que tu possèdes un NIKON D700, j'aimerai savoir quels sont les objectifs que tu utilises. Je me suis procuré un FUJI X10 il y a quelques semaines, par contre je ne m'équiperai pas avec le FUJI X PRO1, car après réflexion et par rapport à sa gamme, il est surévalué niveau prix, et le D700 en plein format et avec des optiques adéquates me conviendrait tout à fait. Je possède actuellement un D80 en reflex. Merci pour ta réponse.

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    1. Je t'ai répondu par e-mail ;-)

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    2. Quand la photo fige l'espace on réalise que l'univers urbain est d'une dureté incroyable. Il manque cruellement de rondeurs, de courbes, entre ces lignes droites, ces angles, ces raideurs. C'est très inhumain au fond. Et parmi tous ces cadres où étouffer, s'ajoute le panneau "STOP" comme une terrible injonction à ne pas vivre...

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    3. Merci Désirée ! Vision très juste de la ville qui devient si étouffante parfois malgré la fausse impression de liberté qu'elle procure. Une liberté "surveillée" où chacun est de plus en plus seul parmi la multitude. Oui la ville, création humaine s'il en est, à force de croître démesurément, surpeuplée, devient inhumaine !

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