2012-03-25

"Déclenche heurt…"

Où l’ombre pleut la solitude
Sur des carreaux pour horizon
Se meut en rond la lassitude
Longeant les murs de sa prison

Noire araignée mise en sa toile
Entre des mats décapités
Immobile attend qu’une étoile
S’approche et tombe à sa portée

Fantôme osseux crispant sa main
Fouille l’esprit de ses doigts durs
De souvenirs grattés carmin
Laissant à vif trop de blessures

Bouche latente au cadre mort
Ouvrant son antre tuméfié
Goûte salée des lèvres au bord
Une eau de spleen acidifiée

Instant tanné pris au fer rouge
En l’épilogue d’une pose
Quand l’âme aveugle où rien ne bouge
Peint le tableau que l’œil compose

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